Un pré-confinement compliqué
L’histoire entre le coronavirus et moi-même a débuté certainement plus tôt que pour la majorité des français.
Je suis alors en Australie au mois de février à quelques jours du début du championnat du monde 2020, qui sera la sélection française pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020.
Ma préparatrice physique qui m’accompagne dans les deux semaines de préparation finale, m’appelle pour me dire que son vol via la Chine est annulé, évidemment...
Après quelques jours de recherche je lui achète un nouveau billet, et par la même occasion un autre pour mon retour car je devais passer aussi par la Chine.
Cela nous amène donc à mon retour en France début mars. Il était compliqué car, j’ai vécu une fin de championnat difficile où je perds la sélection olympique sur la dernière manche du Monde. Je sais qu’il y a des fortes chances que je reçoive un coup de fil pour m’annoncer que je ne suis pas sélectionnée aux Jeux donc je décide de commencer mon stage de Master 2.
Mais la situation sanitaire en a décidé autrement, 4 jours plus tard mon entreprise est sous l’eau car il faut gérer le confinement, donc le stage ca ne sera pas pour tout de suite !
Incertitude et organisation
Le confinement commence donc, c’est la course pour récupérer du matériel de préparation physique avec ma préparatrice et le pôle France. Le balcon de l’appartement est une vraie salle de musculation et la pièce principale est une salle de cardio et gainage. Le début est facile car c’est une situation nouvelle, je me permets du repos et j’ai enfin le temps et l’envie de recommencer à dessiner.
Les polémiques sur le report des Jeux Olympiques arrivent, la décision du report ne tarde pas. Donc viennent les interrogations et je me projette sur la sortie.
Vais-je pouvoir faire mon stage ? La fédération va-t-elle refaire des sélections ?
Des questions auxquelles je n’ai toujours pas les réponses après 1 mois et demi de confinement ! Difficile de se projeter dans ces conditions. Et pourtant il faut bien avancer.
J’ai donc décidé de me focaliser et de prendre le temps de travailler sur les points de mon projet à améliorer.
Mon avenir
Je suis donc en train de construire un plan d’action pour ma sortie, nouvelle sélection ou pas, ma carrière sportive ne s’arrête pas là. Je travaille avec ma psychologue et ma préparatrice mentale sur ces derniers jours de championnat et comment me rendre plus forte. C’est une opportunité que nous avons d’avoir un moment sans compétitions, où je suis libre, mais qui est aussi suffisamment difficile à vivre pour travailler sur soi.
J’établis aussi un plan d’action pour la suite, comment rencontrer les partenaires que j’intéresserais et qui seraient prêt à m’accompagner jusqu’à 2024 ? Là aussi je suis accompagnée car le confinement a aussi dégagé du temps à des personnes, donc j’en profite !
Je pense que pour moi malgré les hauts et les bas que je vis dans ce confinement il est important de se fixer des objectifs à court terme et surtout d’avancer quelque part. Néanmoins je ne suis pas aussi efficace que d’habitude dans la réalisation de mes tâches, je m’étais imaginée par exemple lire plusieurs livres avant la fin du confinement. Et pourtant je prends plus de temps à faire certaines choses, je pense qu’il ne faut pas non plus céder à la pression de la productivité en confinement, chacun prend et vit cette période comme il le souhaite !
Enfin je peux parler du jeu Virtual Regatta auquel je joue souvent sur des régates ou en Team Racing. Je suis impressionnée par le réalisme des courses, je garde une pratique tactique et stratégique qui ne me déplait pas et me donne encore plus envie de retourner sur l’eau !
Je ne connaissais pas ce talent de dessinatrice de Pernelle. Décidément elle n’a pas fini de nous surprendre. Tout ton club est derrière toi Pernelle !